ATOL SA | 09-11-2022
L’histoire de la lunetterie française débute en 1786 à Morez (Jura) où est confectionnée la première monture en fil de fer. Après plus d’un siècle d’activité, en 1900, la production des artisans locaux représente 12 millions de pièces. Au début des années 1920, l’Ain, région voisine se tourne à son tour vers l’industrie de la lunette. En moins de 30 ans, Oyonnax devient le premier producteur mondial de lunettes et l’industrie française des verres correcteurs suit un cheminement parallèle.
Cette dynamique va s’essouffler à partir des années 80, le début du 21ème siècle étant marqué par une baisse du nombre d’entreprises et une perte du savoir-faire. C’est dans ce contexte, alors que 95% des montures distribuées en France sont alors produites à l’étranger, qu’Atol prend le contre-pied du secteur en s’engageant, en 2005, dans une démarche de relocalisation avec une implication forte des sous-traitants. Atol confi e la production de sa collection Ushuaïa optique à Oxibis. Une commande qui garantit au créateur et fabricant de lunettes basé à Morbier (Jura) une activité sur ses lignes de production d’au moins 6 mois. Deux années plus tard, Atol marque concrètement son rapprochement avec le bassin lunetier français en installant sa plateforme logistique et de services à Beaune (Côted’Or).
En 2010 et 2012, Atol poursuit son engagement moral et fi nancier envers les fabricants français et lance trois collections : Motifs en 2010, Nu d’Atol en 2011 (première collection d’optique à recevoir le label Origine France Garantie) et D’Clip d’Atol en 2012.
La part du Made in France dans le chiffre d’affaires évolue en conséquence, il représente 15% en 2012, signe que la démarche trouve un écho favorable chez les consommateurs. Et pourtant, le durcissement du cadre législatif à partir de 2015 et le bouleversement lié au 100% Santé en 2018, qui plafonne le remboursement des montures à 150€, puis à 100€ en 2020, ne décourage pas Atol dans son ambition de redynamiser le marché de l’optique français.
S’appuyant sur son statut de coopérative, qui lui offre une importante flexibilité sur ses marges, et son maillage de l’hexagone, Atol prend le contre-pied de cette incitation au « Made in China » en s’engageant sur la voie de l’écoresponsabilité.
Pour concrétiser cette ambition, Atol capitalise sur ses premières expériences en relocalisation afi n de mettre au point la meilleure organisation possible pour produire en France. L’enseigne crée sa propre chaîne de fabrication pour répondre à son cahier des charges et opte pour un fonctionnement autour d’un chef d’orchestration, à Besançon (Doubs), responsable du produit fi ni et garant du projet.
Pour amortir le modèle économique, Atol travaille un mix de modèles en bio-acétate dans toutes les collections privées. Comme un symbole du succès de cette méthode, en mars 2022, l’enseigne lance sa première collection éco-conçue et recyclable de fabrication française et locale : ONEO. Malgré le fait qu’il soit de nos jours impossible de produire 100% français, Atol réalisait en 2021 pas moins de 65% de son chiffre d’affaires avec des productions françaises.
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